Vivre la douleur

Aujourd'hui je vais célébrer une petite victoire dans ma gestion de la douleur ! J'espère que dans ce partage certaines choses te parleront et t'aideront toi aussi à mieux gérer la douleur et les situations difficiles.

J'ai souvent été quelqu'un qui s’apitoie, qui accuse Dieu et les circonstances dès que la vie m'en donne l'occasion. Dans un premier temps quand je souffrais, j'avais tendance à être quelqu'un qui se renfermait, devenait amer. J'étais alors submergée par la douleur elle prenait toute la place, elle polluait toutes mes pensées. J'étais inexorablement attirée vers elle. Dans un second temps, je l'a voyais partout, elle tâchait tout les moments, tout les rêves, touts les espoirs. J'étais emportée par les "jamais" et les "toujours", "rien" ne pouvait plus marcher, ma vie était "foutue". Une partie de mon esprit savait que je disais n'importe quoi mais le coté catastrophique était plus fort. Dans ces moments je n'étais plus ici et maintenant, j'étais dans un avenir anxiogène.

C'est justement ce constat de ne plus être connectée au présent qui m'a permis de mieux gérer les choses. Matthieu 6:34 est un verset que j'aime beaucoup il dit ceci "ne vous inquiétez donc pas pour le lendemain: le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine." C'est ce mot qui permet de tout débloquer : lendemain. Etant consciente que le lendemain était quelque chose sur lequel je n'avais aucune emprise, je me suis efforcée d'obéir à ce commandement du Seigneur. Je me suis convaincue parfois avec beaucoup de peine de revenir au présent. Revenir au présent c'est dire que je ne sais pas ce qui se passera demain alors je vais gérer aujourd'hui. C'est abandonner les scénarios catastrophes, les "toujours", les "jamais"... C'est revenir dans le ici et le maintenant quitte à ce que ce soit désagréable.

J'ai appris à laisser la douleur s'épanouir ici et maintenant et à lui interdire de s'étendre dans l'avenir. la douleur fait d'abord mal, on pleure, on est angoissé, ressentir ces émotions négatives n'est pas le problème en soit. Selon moi le vrai problème c'est d'y rester, c'est de ne pas réussir à en sortir et se laisser happer. Même Jésus était angoissé face à la souffrance à venir, il n'était pas chantant et riant sur la croix pendant qu'il souffrait la pire des tortures ! La souffrance n'est pas une partie de plaisir et ça ne sert à rien de l'invalider tout en l'entretenant.

Tu souffres ok, laisse la douleur s'exprimer mais ne la laisse pas faire tâche d'huile. Ne la laisse pas gâcher tout les bons moments que tu pourrais vivre aujourd'hui ou demain. Ne la laisse pas assombrir le ciel bleu. Comme dit la chanson compte les bienfaits de Dieu. Compte toutes ses bénédictions qu'on a tendance à oublier: ta famille, tes amis, un beau temps, un rayon de soleil qui se glisse dans ta chambre à travers les volets, le sourire de connivence d'une inconnue dans une queue de supermarché... Il y a de la beauté pour qui veut la voir (mais ça c'est un autre article !)