C'est ok !

Aujourd'hui, petit clin d’œil à quelqu'un qui m'inspire. C'est une phrase qui est souvent revenue dans mes échanges avec cette personne. Je l'ai rencontré à une période où j'étais émotionnellement au creux de la vague. J'étais assaillie par la peur de ne pas y arriver, j'avais l'impression d'être inapte pour cette vie. Je riais parfois mais je pleurais souvent.

J'ai eu la grâce de lui faire confiance et de dévoiler le ramdam qu'était mes pensées. Elle a eu la patience de m'écouter et face à mes détresses et mes désespoirs elle m'a souvent dit c'est quelques mots: c'est ok. Cela sonne comme un vent d'air frais quand vous avez tendance à ne pas parler de vos soucis par peur de ne pas être comprise ou en redoutant une réaction inadéquate. C'est une réponse qui rend légitime votre mal être, qui transmet ce sentiment si cher d'avoir été entendue.

Ces mots permettent que l'émotion négative se diffuse dans l'air. Elle prend alors moins de place dans la poitrine et on peut alors mieux respirer. Je bataillais avec la notion d'acceptation des situations douloureuses de ma vie. Le "c'est ok" de mon ami m'a aidé à gagner la bataille. À force de l'entendre me le dire j'ai commencé à me le dire quand j'avais mal, quand j'avais peur, quand j'étais en larmes, quand j'avais l'impression d'avancer en plein brouillard. Cela m'a appris la bienveillance envers moi même.

L'ego a plusieurs formes. Il se manifeste tantôt dans les apitoiements et le doute de soi, tantôt dans sa forme de tortionnaire qui ne supporte pas l'échec et la faiblesse. J'ai les deux facettes de la pièce. Je ne me fais pas de cadeau, je suis assez impitoyable avec moi-même et mon discours intérieur est parfois dégradant et extrêmement dur. Me dire que c'était normal que je ne sois pas bien à l'instant t, m'accorder la compréhension que parfois je cherchais dans le regard de l'autre m'a aidé à me parler avec douceur et bienveillance. J'ai compris qu'être mal en soi ce n'est pas top mais se culpabiliser en plus n'apportait vraiment rien et ne faisait que creuser le gouffre.

En trois petits mots j'ai fais du progrès dans la capacité à recevoir du Seigneur les bons comme les mauvais moments. Recevoir une émotion ou une circonstance douloureuse la désamorce. Cela permet de dédramatiser et de ne plus lui donner le pouvoir de perdurer dans le temps. C'est comme ci en lui disant je te reçois, je t'accepte, elle finissait dans le ici et le maintenant.

Le Seigneur fait bien les choses et il met devant nous des personnes adaptées à chaque saison de nos vies. On a tellement à apprendre des uns et des autres.

Nous prions que toi cher lecteur tu apprennes de ceux là qui t'entourent et que tu chérisses toutes ces relations précieuses que tu as.